« chalandise », définition dans le dictionnaire Littré

chalandise

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chalandise

(cha-lan-di-z') s. f.
  • 1Affluence de chalands, vogue. L'enseigne fait la chalandise, La Fontaine, Fabl. VII, 15. Pour attirer du peuple et de la chalandise, Boursault, És. à la cour, I, 5. Je voudrais parfois qu'il n'y eût que moi de femme au monde. - Vous auriez de la chalandise, Regnard, la Coq. III, 5.
  • 2Les relations habituelles qui constituent le chaland ; le chaland lui-même. Vous êtes trop cher ; vous n'aurez pas ma chalandise. Ce marchand a perdu toutes ses anciennes chalandises. Il n'a que de bonnes chalandises. Oui, toute notre marchandise Ne saurait dignement payer L'honneur de votre chalandise, Benserade, Ballet de la nuit, dans RICHELET. Si j'étois que de vous, je chasserois bien cette chalandise-là, Francion, liv. V, p. 184.

    On dit aujourd'hui ordinairement pratique.

HISTORIQUE

XVe s. Or me cuidai trop bien parfaire Pour prendre aillours ma calandise ; Si me mis en la marchandise, Froissart, Buisson de jonece. Seigneurs, nous vous disons pour le mieux que vous n'ayez nulle accointance ni challandise à ceux de Flandre, Froissart, II, II, 172.

XVIe s. Au lieu que les marchands prient les plus belles, celles-cy laides prient les marchands de prendre et achepter de leurs denrées, qu'elles leur laissent pour rien et à vil prix ; car le plus souvent leur donnent de l'argent pour s'accoster de leurs chalandises, Brantôme, Dames gal. t. I, p. 220, dans LACURNE. Il eut peur de perdre sa chalandise, Nuits de Straparole, t. II, p. 289, dans LACURNE. Ainsi faisoyent aulcuns chirurgiens de Grece les operations de leur art sur des eschaffauds à la vue des passants, pour en acquerir plus de praticque et de chalandise, Montaigne, IV, 173.