« col », définition dans le dictionnaire Littré

col

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

col

(kol) s. m.
  • 1Cou, partie du corps qui supporte la tête. En ce sens il ne se dit que par euphonie ; et encore l'usage s'en perd de plus en plus ; il serait bon cependant de le conserver pour la poésie. Un col court. Un col apoplectique. [Il] tend à tes ennemis Un col à ton saint joug heureusement soumis, Rotrou, St-Gen. III, 7. À l'État j'en dois le sacrifice. - Hé bien, achevez-le ; voilà ce col tout prêt, Rotrou, Vencesl. V, 4. Avant que de parler du teint, Je devais vous avoir dépeint, Pour aller par ordre en l'affaire, La posture du dieu ; son col était penché ; C'est ainsi que le Somme en sa grotte est couché, La Fontaine, Psyché, I, p. 83.
  • 2 Terme d'anatomie. Embouchure de certaines parties. Col de la vessie, sorte de prolongement de la partie antérieure inférieure de la vessie, représentant un goulot très court.

    Nom de parties qui sont plus minces que le reste de l'organe dont elles dépendent. Col de la matrice, canal étroit, cylindrique, qui conduit de l'orifice à l'intérieur de l'utérus.

    Rétrécissement entre la tête et le corps de certains os. Le col du fémur, de l'humérus.

  • 3 Par analogie, le col d'une bouteille, d'une cornue, la partie entre le goulot et le ventre.
  • 4 Terme de géographie. Passage étroit entre deux montagnes. Le prince Eugène était entré dans le Dauphiné par le col de Tende, Voltaire, Louis XIV, 21.
  • 5Col de chemise, partie de la chemise qui entoure le cou.

    Col de cravate, ce qu'on met dans une cravate pour lui donner de la fermeté.

    Par extension, sorte de cravate qui s'attache derrière le cou avec une boucle. Col de soie, de velours. Le Czar [Pierre 1er] ne portait qu'un col de toile, une perruque ronde brune, Saint-Simon, 467, 139.

    Faux col, façon de col de chemise qui s'attache autour du cou.

    Sorte de petit collet en toile, en mousseline brodée ou en dentelle, monté sur un fond de fichu, que les femmes mettent autour de leur cou, dépassant le corsage de la robe, et généralement rabattu sur ce corsage.

  • 6 Terme de marine. Col de cygne, bosse de fer qui sert à retenir les câbles-chaînes.
  • 7 Terme de serrurerie. Toute courbure que l'on fait subir à une tringle.

HISTORIQUE

XIIe s. El chemin s'esteit mis, ne l'a pas atendu ; L'evesque le siwi tut à col estendu, Th. le mart. 110.

XIIIe s. Soit qu'il amaine de dehors la ville, ou qu'il envoit dehors la ville, soit sur cheval, ou à col, Liv. des mét. 247.

XVIe s. Le col de la vessie, le col de la matrice, Paré, Introd. 2. Il n'eschet point de partage du costé ny du chef ou du col du pere ou de la mere encore vivant soit en ligne directe ou collateralle, Nouveau coustum. gén. t. I, p. 964.

ÉTYMOLOGIE

Voy. COU.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

COL. Ajoutez :
5Col de cygne, pièce recourbée qui sert à conduire un liquide, la fumée, etc. Cols de cygne pour bains, et fourneaux de grands établissements, Alm. Didot-Bottin, 1871-72, p. 1272, 3e col.

REMARQUE

Le col d'une montagne est insuffisamment défini. C'est le point d'une chaîne de montagne où le faîte, faisant une inflexion, offre un passage d'un versant à l'autre, entre les points d'attache de deux contre-forts.