« communion », définition dans le dictionnaire Littré

communion

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communion

(ko-mu-nion ; en poésie, de quatre syllabes) s. f.
  • 1Croyance uniforme de plusieurs personnes, qui les unit sous un même chef, dans une même église. La communion des fidèles. Les diverses communions chrétiennes. Pour les fidèles qui sont dans la communion de l'Eglise, Pascal, Prov. 16. Un évêque qui est mort dans la communion de l'Église, Pascal, ib. 18. Les Bohémiens s'étaient séparés de notre communion, Bossuet, Var. 1. Ceux qui étaient en communion avec les évêques d'Italie, Bossuet, Hist. II, 12. Cette charité qui les lie de communion avec nous, Bossuet, Asc. 2. Il n'y a pas de communion entre Christ et Bélial, Bossuet, Avert. Tobie est regardé comme apocryphe par toutes les communions protestantes, Voltaire, Phil. II 8. Ces Ostrogoths n'étaient pas de la communion des empereurs d'Orient, Voltaire, Mœurs, 27.

    La communion des saints, société de tous les membres de l'Église, tant les bienheureux dans le ciel que les fidèles qui composent ici-bas la véritable Église et les âmes du purgatoire, société considérée par rapport aux relations entre ces trois ordres de fidèles.

    Dans le langage général. Communion de sentiments, d'idées, accord parfait.

  • 2Réception de l'eucharistie. Se préparer à la communion. Faire sa première communion. J'ai donné la communion de ma main à Mme Guyon, Bossuet, Relat. Je ne pourrai pas vous donner demain la sainte communion, Bossuet, Lett. Corn. 53. Ils ont pu admettre les luthériens à leur communion, Bossuet, Euch. 2. Ô grands vénérateurs de ce saint mystère, dont le zèle s'emploie à persécuter ceux qui l'honorent par tant de communions saintes, et à flatter ceux qui le déshonorent par tant de communions sacriléges, Pascal, Prov. 16.
  • 3L'antienne et le verset qu'on chante pendant que le prêtre communie.

    La partie de la messe où le prêtre consume les espèces du pain et du vin.

    Communion ecclésiastique, communion sous les espèces du pain et du vin. Communion laïque, communion sous l'espèce du pain seulement.

HISTORIQUE

XVIe s. La communion des tuniques internes, tant de la trachée artere, que de l'oesophague, Paré, II, 19. Ceste unyon de l'Eglise tant amyable, tant desirable et tant necessaire, puisque, hors de la communion et societé d'icelle, il n'y a ni remission de pechez ni esperance de salut, Condé, Mémoires, p. 554.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. communion, comunion ; espagn. comunion ; ital. comunione ; du latin communionem, de communis, commun (voy. COMMUN).