« contre-coup », définition dans le dictionnaire Littré

contre-coup

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

contre-coup

(kon-tre-kou ; le p ne se lie pas ; un contre-coup inattendu, dites : un kon-tre-kou inattendu ; au pluriel, l's se lie : des kon-tre-kou-s inattendus) s. m.
  • 1Répercussion d'un corps sur un autre. La balle a donné contre la muraille, et il a été blessé du contre-coup.

    Synonyme de contre, au jeu de billard.

  • 2Impression produite par un coup dans la partie opposée à celle qui a été atteinte. Le contre-coup rompit la poutre.

    Terme de chirurgie. Ébranlement qu'éprouvent certaines parties du corps à l'occasion d'un choc reçu dans d'autres parties plus ou moins éloignées et souvent diamétralement opposées. Fracture du crâne par contre-coup.

  • 3 Fig. Événement fâcheux déterminé par un autre, Vous en sentiriez le contre-coup, Sévigné, 606. Nous parlâmes du contre-coup qu'elle ressentait de cette disgrâce, Sévigné, 386. Ils ont senti le contre-coup de cette mésintelligence, Sévigné, 202. Les plus légères fautes ont de violents contre-coups, Fénelon, Tél. XI. Les joies portaient un contre-coup de tristesse sur le cœur de Sulpice, Bossuet, Sulp. 3. Nous voyons chaque jour le contre-coup du crime d'un méchant aller frapper un descendant vertueux, Chateaubriand, Génie, I, 4. Le vacarme fut général et fut épouvantable ; personne de riche qui ne se crût ruiné sans ressource ou en droiture ou par un nécessaire contre-coup, Saint-Simon, t. XVIII, ch. 15, éd. de 1829, in-8°.

    Par contre-coup, par une voie indirecte. C'est être le bienfaiteur des princes et, par contre-coup, du genre humain qu'ils gouvernent, que de ne jamais perdre de vue, en écrivant l'histoire, le respect superstitieux qu'on doit à la vérité, D'Alembert, Réflex. sur l'hist. Œuvres, t. IV, p. 190, dans POUGENS. Les rapports que nous y trouvons [entre les idées] établissent entre elles des liaisons très propres à augmenter et à fortifier la mémoire, l'imagination, et, par contre-coup, la réflexion, Condillac, Conn. hum. sect. 2, ch. 6.

  • 4 Terme de manége. Saut imprévu que fait le cheval.

    Terme de vétérinaire. Altération dans les mouvements du flanc du cheval poussif, dite aussi soubresaut.

    Au plur. Des contrecoups, c'est-à-dire des coups contre, à côté.

HISTORIQUE

XVIe s. Le Reingraff porte son pistollet dans les dents de ce chef, l'autre le tue du contre-coup du sien, D'Aubigné, Hist. I, 306. Le roy receut un très grand coup de lance au corps, qui fust cause luy eslever la visiere, et un esclat du contre-coup luy donna au dessus du sourcil dextre, Paré, VIII, 9.

ÉTYMOLOGIE

Contre, et coup.