« coulis », définition dans le dictionnaire Littré

coulis

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

coulis [1]

(kou-li) s. m.
  • Terme de cuisine. Suc d'une substance consommée par une cuisson lente. Coulis de perdrix, de pois. Elle avalait, en se couchant, d'excellents coulis, Lesage, Gil Blas, II, 1.

    Coulis d'écrevisses, purée obtenue en pilant les écrevisses. Deux dindonneaux au coulis d'écrevisses, Voltaire, Taureau, 6.

    Terme de maçon. Plâtre ou mortier gâché assez clair pour couler entre les joints qu'il est destiné à garnir.

    Métal fondu qu'on coule dans les joints.

HISTORIQUE

XIIIe s. Et se mengier l'estuet par foiblece, si menguce [qu'il mange] coleis et oef mau [mou], Alebrand, f° 28.

XIVe s. Coulis d'un poulet : cuisiez le poulet tant que…, Ménagier, II, 5.

XVe s. Et luy fut mis des coullis en la bouche [de Charles VII qui ne vouloit plus manger de lui-même, craignant qu'on ne l'empoisonnât], Commines, VI, 7.

XVIe s. Bouillons et coulis humectans, Paré, VII, 10. Espais comme un coulis d'orge mondé, Paré, XVIII, 68. La nuit ne faut estre degarni de quelques bons pressis et bouillons, lesquels sont plus à louer que les coulis, à cause qu'ils [les coulis] sont trop espais, font obstruction aux veines mesaraïques et capillaires du foye, Paré, XXIV, 22.

ÉTYMOLOGIE

Couler (voy. COULIS 2).