« coulis.2 », définition dans le dictionnaire Littré
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coulis [2]
- Vent coulis, vent qui coule, c'est-à-dire qui se glisse à travers les petites ouvertures, les fentes, etc.
HISTORIQUE
XIIIe s. Et les entrées estoient bien garnies de bares couleïces
, Chr. de Rains, 205. Et mangoniaus de maintes guises, Et bones portes coleïces
, Ren. 18223.
XVe s. Et le premier char passa avant et s'arresta sous la porte coulisse
, Froissart, II, II, 221. On doict mectre es portes des chasteaulx et villes, portes colices [herses] et anneaulx de fer
, Christine de Pisan, Charles V, II, ch. 36.
XVIe s. Pour les malades, ilz usent de vent couliz, comme de couliz on nourrit les malades de nostre pays
, Rabelais, Pant. IV, 43. Il avoit ordonné de faire faire à la porte du parc, sous une grande voute, deux ou trois herses coulisses
, Du Bellay, M. 113. Un vent coulis me donna tellement contre une hanche, que…
, Paré, VIII, 41. Aucuns font des huis coulis, lesquelles avec une longue corde haussent et baissent, du bas du colombier
, De Serres, 390. Je la voulois atoucher en cachette Par le coulis [action de couler, de glisser] d'une secrette main Dedans son lit…
, Pasquier, Œuvres mêlées, p. 377, dans LACURNE.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. coladitz, coulant ; du latin colare, couler (voy. ce mot). L'ancienne forme est couleïs, et suppose un adjectif colaticius.