« emboire », définition dans le dictionnaire Littré

emboire

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

emboire (s')

(an-boi-r'), il s'emboit, ils s'emboivent ; il s'embuvait ; il s'embut ; il s'emboira ; il s'emboirait ; qu'il s'emboive ; qu'il s'embût, qu'ils s'embussent ; s'embuvant ; embu v. réfl.
  • 1 Terme de peinture. Devenir terne et se confondre, en parlant des couleurs d'un tableau ; ce qui arrive parce que le bois ou la toile boivent l'huile, l'essence, etc.
  • 2 V. a. Terme de fondeur. Emboire un moule, l'enduire d'huile ou de cire fondue pour empêcher la matière d'y adhérer.

HISTORIQUE

XVe s. Comme homme embeu qui chancelle et trepigne, L'ai veu souvent quand il s'alloit coucher, Villon, p. 61, dans RAYNOUARD.

XVIe s. Les Flamens, habitans en Saxe, embeurent les mœurs et conditions des Saxons, Rabelais, Pant. III, 1. Le dict champ estoyt de sang tout embu et couvert, Rabelais, ib. V, 39. Dieu a voulu que les Juifs fussent embus de telles propheties, Calvin, Inst. 253. On enveloppera le col de laine noire avec le suif, imbue en huile de lis, Paré, VI, 8. Soudain qu'on met de l'eau dessus, lesdites pierres de chaux emboivent si très violemment que cela les cause soudain reduire en farine, Palissy, 41.

ÉTYMOLOGIE

En 1, et boire ; provenç. embiber, embeuvre ; catal. embeurer ; espagn. embeber ; ital. imbevere.