« encan », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
encan
- 1Vente publique à l'enchère.
Vendre à l'encan. Mettre à l'encan.
L'empire mis à l'encan par l'armée
, Bossuet, Hist. I, 10.La papauté était à l'encan [en 1034], ainsi que presque tous les évêchés
, Voltaire, Mœurs, 36. - 2 Fig.
Ce malheur est venu de quelques jeunes veaux Qui mettent à l'encan l'honneur…
, Régnier, Sat. IV.La justice à l'encan, l'innocent oppressé
, Régnier, ib. VI.
HISTORIQUE
XVe s. Tellement que comme à l'inquant se bailloient les dites prelatures
, Arrest du parlement, dans MÉNAGE, encan. Mettre à l'encant
, Du Cange, incantare. Un acheteur de biens vendus à l'encant
, Ménage, encan. En encan se vend autant bran que farine
, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 129.
ÉTYMOLOGIE
Génev. incan, inquant ; provenç. enquant, encant ; catal. encant ; anc. espagn. encante ; espagn. mod. encanto ; ital. incanto ; du latin in quantum, à combien. Les formes inquant, enquant, et le sens prouvent cette origine ; ce qui écarte le verbe incantare, crier en une sorte de chant ; bien qu'on ne puisse nier qu'incantare ait agi par une fausse assimilation, et ait produit, par exemple, enchantement, pour action de mettre à l'encan : XIIIe s. Se vendre à l'enchantement
, Du Cange, incantare.