« fesse », définition dans le dictionnaire Littré
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fesse
- 1Chacune des deux parties charnues du derrière de l'homme et du singe.
Mais, ne se fiant pas tout à fait à la prière, il [le père Canaye] s'éloignait insensiblement du maréchal [qui tenait un couteau levé sur lui] par un mouvement de fesse imperceptible
, Saint-Évremond, Conversation du maréchal d'Hoquincourt avec le P. Canaye.Les fesses, qui sont les parties les plus inférieures du tronc, n'appartiennent qu'à l'espèce humaine ; aucun des animaux quadrupèdes n'a de fesses, ce que l'on prend pour cette partie sont leurs cuisses
, Buffon, Hist. nat. hom. Œuvres, t. v, p. 319, dans POUGENS.Donner sur les fesses, donner le fouet.
Fig. et populairement. Il n'y va que d'une fesse, il y va mollement.
Avoir chaud aux fesses, avoir une chaude alarme.
Il en a eu dans les fesses, il a fait quelque grosse perte.
Il s'en bat les fesses, il s'en moque.
Terme d'hippiatrique. Fesse lavée, se dit d'une certaine décoloration de la robe du cheval.
- 2Il s'est dit pour tournure, objet de toilette.
Ne me dis-tu pas l'autre jour que madame t'avait querellée, parce que, dans le retroussis de son manteau, on avait oublié de mettre une de ses fesses ?
Dancourt, Sec. chap. du Diable boît. I, 2. - 3 Terme de marine. Partie de la poupe du navire sur laquelle il s'assied, comme par l'avant il s'appuie sur ses épaules. Sur quoi Legoarant remarque : Ce mot ne peut s'employer que dans des cas très particuliers ; ainsi on dirait : Nous avons reçu un boulet dans la fesse, pour exprimer qu'il est entré dans une partie située à l'arrière, comme le sont les bossoirs vers l'avant.
HISTORIQUE
XIVe s. Le cerf doit avoir les nages [fesses] grosses et bien rebrassées [retroussées], les costez hauls et plains, les fesses blanches, la queue courte
, Modus, f° XIV, recto. C'est uns chevaux qui chascun blesse ; Guillemin mordi en la fesse ; Et s'a Garnier en bras si mors, Qu'à po qu'il n'en a esté mors
, Machaut, p. 81.
ÉTYMOLOGIE
Lat. fissus, fendu, de findere, fendre. Le mot plus ancien était naches ou nages, du bas-latin naticæ, qui vient du latin nates, fesse. Modus distingue les nages, masses charnues, des fesses qui paraissent être la fente entre les deux nages.