« filé », définition dans le dictionnaire Littré
filé
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
filé, ée [1]
(fi-lé, lée) part. passé.
- 1Mis sous forme de fil. Du chanvre filé.
Terme de luthier. Cordes filées, celles qui sont entourées d'un fil de laiton comme la grosse corde de violon.
- 2 Fig. Il se dit du fil que filent les Parques.
Vos inutiles jours filés par la mollesse
, Voltaire, Henr. VII.Si du reste de ma jeunesse Je puis jouir en liberté Et consacrer à la mollesse Des jours filés par la santé
, Desmahis, Poés. p. 56, dans POUGENS.Des jours filés d'or et de soie, une vie heureuse, brillante.
Il est juste, seigneur, que vous goûtiez la joie De rétablir des jours filés d'or et de soie
, Tristan, M. de Chrispe, II, 6. - 3Conduit d'une manière égale et soutenue. Le vol de cet oiseau est filé. Un son filé.
Son vol [du martin-pêcheur] est rapide et filé ; il suit ordinairement les contours des ruisseaux en rasant la surface de l'eau
, Buffon, Ois. t. XIII, p. 254. - 4 Fig. Bien conduit, en parlant d'une œuvre de littérature.
Je viens de relire cette scène de Pandore, je la trouve assez bien filée et les raisons de Mercure très bonnes
, Voltaire, Lett. d'Argental, 20 sept. 1769. - 5 Terme de marine. Lâché, largué. Câble filé.
La ligne attachée au loch est filée derrière le navire dont on veut mesurer la vitesse ; on compte les nœuds filés, et l'on dit que le navire file tant de nœuds.