« fossette », définition dans le dictionnaire Littré

fossette

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fossette

(fô-sè-t' ; quelques-uns prononcent fosè-t', mais moins bien) s. f.
  • 1Petite fosse, petit creux que les enfants font pour jouer aux billes, etc. Il courut jouer à la fossette, Molière, Méd. m. lui, I, 5. Je revois les endroits où j'ai joué à la fossette et au cerf-volant ; ces souvenirs me font plaisir, Courier, Lett. II, 95.

    Fig. Jouer à la fossette, être guéri (locution tirée du Médecin malgré lui de Molière, où un enfant, étant tombé du haut d'un clocher, se releva et courut jouer à la fossette, après qu'on lui eut fait prendre quelques gouttes d'un certain élixir). Dans trois jours, il jouera à la fossette, Sévigné, 399.

  • 2 Terme de chasse. Petite fosse pour prendre des oiseaux.
  • 3Petit creux, cavité que certaines personnes ont au menton ou à la joue. Dans quelques personnes, il se forme sur chaque joue, à une petite distance des coins de la bouche, un léger enfoncement que l'on appelle la fossette, Buffon, Hist. nat. hom. Œuv. t. IV, p. 298, dans POUGENS.

    Il se dit aussi quelquefois de tout creux fait sur la peau. Ces légères fossettes que l'extrémité de ses doigts marque sur sa chair sont rendues avec une délicatesse infinie, Diderot, Salon de 1765, Œuvres, t. XIII, P. 88, dans POUGENS.

  • 4Fossette de l'estomac, expression parfois employée pour désigner le creux de l'estomac.

HISTORIQUE

XIIIe s. Douce alene ot et savorée, La face blanche et colorée, La bouche petite et grocete, S'ot ou menton une fossete, la Rose, 538. Et s'il li prent de rire envie, Si bel et si sagement rie, Qu'ele descrieve deus fossetes D'ambedeus pars de ses levretes, ib. 13557.

XIVe s. Quant l'esprevier a bouté aval sa viande et n'a rien en la fossette de la gorge, Modus, f° XCVIII.

ÉTYMOLOGIE

Diminutif de fosse.