« gazetier », définition dans le dictionnaire Littré

gazetier

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gazetier

(ga-ze-tié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des ga-ze-tié-z instruits) s. m.
  • 1Celui qui compose, publie un journal, une gazette. Théophraste Renaudot est le gazetier de France le plus fameux ; il était médecin de Montpellier ; il commença à donner la gazette en 1631, Richelet. C'est une erreur [que Tomyris ait fait tuer Cyrus] dont on a abusé seulement durant vingt-cinq siècles, et cela par la faute du gazetier de Scythie, qui répandit mal à propos la nouvelle de sa mort sur un faux bruit, Boileau, Héros de romans.

    Aujourd'hui, dans l'usage ordinaire, on dit journaliste.

    Gazetière au féminin, s'est dit en parlant d'une femme qui publie une gazette. On n'a pas conseillé à notre gazetière de Rotterdam, la veuve Saint-Glain, d'insérer cette réponse, Bayle, Lett. 85, 5 déc. 1690, t. I, p. 295.

    Fig. Celui qui annonce à un tiers les nouvelles du pays où il est. Je voudrais du moins être votre gazetier en ce pays-ci, afin de ne vous être pas tout à fait inutile, Voltaire, Lett. Mme de Bernières, octobre 1724.

    Celui qui recueille les bruits qui courent. Gazetier scandaleux, sur la liste inhumaine Il enregistre à son retour, Nuit par nuit, jour par jour, semaine par semaine, Les revers de l'hymen, les exploits de l'amour, Delille, Convers. II.

  • 2Il se dit par dénigrement. Gazetier clandestin Dont la plate âcreté damne le genre humain, Voltaire, Loi nat. 3. Comme l'ont écrit tous ces gazetiers de mensonge, Voltaire, Louis XIV, 27. Moi vous sabrer, bonhomme ! quiconque vous l'a dit est un… - Oui, mon ami, c'est un gazetier censuré, Courier, 2e lett. particul.
  • 3Autrefois, celui qui vendait ou donnait à lire les gazettes dans les rues de Paris.

ÉTYMOLOGIE

Gazette.