« hymne », définition dans le dictionnaire Littré

hymne

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hymne

(i-mn') s. m.
  • 1Chez les anciens, poëme en l'honneur des dieux ou des héros.
  • 2Cantique en l'honneur de la divinité. Peuples de toute la terre, poussez vers Dieu des cris d'allégresse ; chantez un hymne à la gloire de son nom, et relevez-la par vos louanges, Sacy, Bible, psaume LXV, 2.
  • 3En général et poétiquement, chant. Ces bois vont retentir des hymnes du matin, Delavigne, Paria, I, 3. Dans l'hymne de la nature, Seigneur, chaque créature Forme à son heure en mesure Un son du concert divin, Lamartine, Harm. I, 3.
  • 4 S. f. Terme de liturgie. Prière en strophes conformes à la prosodie latine, que l'on chante dans l'église. Une belle hymne.

REMARQUE

La distinction qui fait hymne du féminin en parlant des hymnes de l'Église, n'a rien qui se justifie, soit dans l'étymologie, soit dans l'historique du mot.

HISTORIQUE

XIIe s. Bels sires, entend à l'ureisun de tun serf, et oi le ymne e la priere que jo te faz, Rois, p. 261.

XVIe s. Vostre hynne est achevé, je ne vous lou'ray plus, Ronsard, 846. Chanter l'hymne du cygne, Cotgrave

ÉTYMOLOGIE

Provenç. hymne ; esp. himno ; ital. inno ; du lat. hymnus, qui vient du grec ὕμνος. Les étymologistes le tirent de ὕδω, chanter, bien que υ soit long dans ὕμνος et bref dans ὕδω. Au contraire, d'après Curtius, ὕμνος est de même racine que ὑφάω, tisser, ὑφὴ, ὕφος, tissu ; à l'époque reculée où l'écriture était inconnue, la plupart des mots qui servent à indiquer une composition poétique étant empruntés à l'art du tisserand, du constructeur, etc.