« liége », définition dans le dictionnaire Littré

liége

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

liége

(liè-j' ; malgré l'accent aigu que met l'Académie, la prononciation fait entendre un è ouvert) s. m.
  • 1Espèce de chêne vert, dont l'écorce est épaisse, spongieuse et fort légère (quercus suber, L.).
  • 2Partie extérieure de l'écorce qui prend une couleur plus intense, qui cesse de participer à l'activité vitale et qui souvent est complétement desséchée. Le liége est fort léger et nage sur l'eau. Faire des bouchons de liége.

    Faux liége, écorce qui présente des lames éparses d'une structure plus ou moins distincte, séparées par des tissus qui ont éprouvé une modification notable, mais non assez profonde pour les rendre méconnaissables et semblables au liége.

  • 3 Terme de pêche. Le liége, le bouchon de liége qui soutient la ligne.

    Patenôtres de liége, espèce de chapelet de liége, qui sert à maintenir sur l'eau les bords du filet.

  • 4Une des parties de l'arçon d'une selle.
  • 5Liége fossile ou de montagne, variété d'asbeste.

HISTORIQUE

XIIIe s. Qui une aguille de fer boute, Si que ele pert [paraisse] presque toute, En un poi de liege, et l'atise à la pierre d'aïmant bise, Lais inédits, p. 3.

XVIe s. Mais tant plus m'y veut plonger, Plus elle me fait nager Haut dessus l'eau comme un liege, Ronsard, 371. Les chastaigners, chesnes, lieges, ormes…, De Serres, 785.

ÉTYMOLOGIE

C'est le dérivé direct de levis (voy. LÉGER).