« loquet », définition dans le dictionnaire Littré

loquet

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loquet [1]

(lo-kè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des lo-kè-z en fer ; loquets rime avec traits, succès, paix, etc.) s. m.
  • 1Sorte de fermeture très simple que l'on met aux portes qui n'ont point de serrure, et à celles dont le pêne est dormant. La bique, allant remplir sa traînante mamelle… Ferma sa porte au loquet, La Fontaine, Fabl. IV, 15. Je ne dis à personne : ouvrez le loquet, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 176.
  • 2 Ensemble des parties composant cette espèce de fermeture, et qui sont une poignée, un poucier, l'entrée du poucier, un crampon, un mentonnet et une clenchette, laquelle, reposant sur le mentonnet, tient la porte fermée jusqu'à ce qu'au moyen du poucier on vienne à la soulever, Legoarant
  • 3Plus particulièrement, la clenchette. C'est de la clenchette qu'on parle quand on dit : lever le loquet, fermer la porte au loquet, etc. Je presse le loquet d'un doigt lourd et rapide, Lamartine, Jocel. Prol. 28.
  • 4 Terme de marine. Barre de fer qui sert à fermer les écoutilles, cabanes, etc.
  • 5Couteau à loquet, couteau qu'on ne peut fermer qu'en retirant le ressort avec le pouce.

HISTORIQUE

XIIe s. As altres chambres out une chambre ajustée, Par unt la veie esteit al cloistre plus privée ; Mais à cele ure esteit à un grant loc fermée, Th. le mart. 145.

XVIe s. …Voulez-vous que je die Quel instrument a plus de melodie ? C'est à mon gré le loquet d'une porte…, Saint-Gelais, 188. La quelle chasse est close et fermée soubz le loquet de douze clefs gardées par douze des plus suffisans citoyens de Gennes, Jean D'Auton, Ann. de Louis XII, p. 119, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, lokè, cadenas ; ital. lucchetto ; angl. locket. Diminutif de l'anc. français loc, venant du germanique : anglo-saxon, loc, fermer ; anglais, to lock ; flamand, luycke ; islandais, liuka.