« mime », définition dans le dictionnaire Littré

mime

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

mime

(mi-m') s. m.
  • 1Dans l'antiquité grecque et latine, acteur qui représentait de petites pièces familières et bouffonnes (mime veut dire imitateur). Le mime n'avait ni brodequin ni cothurne ; il se barbouillait le visage, Voltaire, Lett. de la Voute, 1er mars 1766. Vous dirai-je l'oubli de soins plus importants, Les devoirs immolés à de vains passe-temps ?… L'homme fait place au mime, et le sage au bouffon, Delille, Homme des champs, I. Tour à tour gladiateur, cocher, chanteur, danseur, il [Caligula] caressait publiquement des mimes, essayait de les imiter, mangeait et couchait avec des cochers dans leur écurie, s'escrimait dans l'arène ou courait dans le cirque, Pastoret, Instit. Mém. inscr. et belles-lettres, t. VII, p. 141.

    Par extension. C'est un bon mime, se dit d'un homme qui a le talent d'imiter, d'une manière plaisante, l'air, l'action, le langage d'autres personnes.

    Adjectivement. Il est mime.

  • 2Chez les Grecs, mimes de Sophron, petits drames du genre le plus familier écrits en dialecte syracusain.

    Chez les Romains, espèce de comédie bouffonne et libre. Labérius, chevalier romain, réussit admirablement à faire des mimes, Rollin, Hist. anc. liv. XXV, ch. I, art. 2, § 2. Les mimes étaient la quatrième et la dernière espèce de comédies romaines, Duclos, Œuv. t. I, p. 341. Malgré les plaisanteries grossières et quelquefois obscènes dont les mimes étaient remplis, on y trouvait quelquefois des maximes de morale que Sénèque jugeait dignes du cothurne, Bernardi, Instit. Mém. inscript. et belles-lettres, t. VIII, p. 274.

HISTORIQUE

XVIe s. Mime, Cotgrave

ÉTYMOLOGIE

Lat. mimus.