« mine.3 », définition dans le dictionnaire Littré

mine

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

mine [3]

(mi-n') s. f.
  • Ancienne mesure contenant la moitié d'un setier ; elle était de la contenance de 78lit., 73. Si, pour se rendre mieux compte de ce qu'était cette pension [deux livres tournois, par mois], on prend la peine de calculer, d'après le tableau même de l'auteur, le prix du blé dans l'intervalle de 1434 à 1457, on trouve pour moyenne 3 sols 10 deniers tournois la mine d'Orléans (la mine coûterait aujourd'hui 6 fr. 63, de sorte que cette pension équivalait à 827 francs), Bienaymé, Comptes rendus, Acad. des sc. t. LV, p. 941.

    Ce qui est contenu dans la mine. Une mine d'avoine.

HISTORIQUE

XIIe s. Ne remist [resta] buef, ne vache, ne chapuns, ne geline, Cheval, porc, ne brebiz, ne de blé pleine mine, Th. le mart. 120.

XIIIe s. Quand il moloit dix mines à son molin, Beaumanoir, XXVI, 2. Il finaissent [ils contribuassent] miex d'une lerme Que d'une mine ou d'un sestier De forment, s'il lor fust mestier, Rutebeuf, II, 128.

XVIe s. Le muid de bled mesure de Paris contient douze sestiers ; le sestier, deux mines ; la mine, deux minots ; le minot, trois boisseaux. - La saumée de certains endroits de Languedoc est de quatre sestiers, le sestier de deux emines, l'emine de deux quarterons, De Serres, 10.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. mina. On a indiqué le lat. medimnus ; mais, si l'on fait attention que la mine est la moitié du setier, comme l'hémine grecque l'était de l'ἑϰτεὺς ou sextarius, on verra que mine est une abréviation de hémine, par aphérèse (voy. HÉMINE), comme O. de Serres l'avait senti.