« naseau », définition dans le dictionnaire Littré

naseau

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

naseau

(na-zô) s. m.
  • Orifice externe des narines de l'animal et surtout du cheval. Ce cheval jette par le naseau du côté droit. Les housards et les Hongrois leur fendent les naseaux [aux chevaux], dans la vue, dit-on, de leur donner plus d'haleine, et aussi pour les empêcher de hennir à la guerre, Buffon, Quadrup. t. I, p. 99. De ses naseaux brûlants il [le cheval] respire la guerre, Delille, Géorg. III. …Ces monstres des mers dont la puissante haleine Avec un bruit horrible élance en gerbes d'eaux L'océan revomi par leurs larges naseaux, Delille, Trois règnes, VII. Deux esclaves arrêtaient par le frein un cheval arabe dont les naseaux fumants et les crins épars annonçaient son naturel ardent et la frayeur que lui inspirait le bruit des vagues, Chateaubriand, D. Abenc.

    Fig. et familièrement. Fendeur de naseaux, bravache, fanfaron. Qu'alors qu'il brûla leurs vaisseaux, Il fit le fendeur de naseaux, Scarron, Virg. VI.

HISTORIQUE

XVIe s. En ses naseaux lui monta la fumée ; Feu aspre issoit de sa bouche allumée, Marot, IV, 254. Le feu luy ayant faict fondre la cervelle [à un condamné au bûcher] et descendre par les nazeaux, il l'essuya de ses deux mains liées, et parla encore au peuple après, D'Aubigné, Hist. I, 72. Le septum cartilaginosum du nez, devisant le nez en deux naseaux, Paré, IV, 1. Quinze mille rodomonts fendeurs de nazeaux, et mangeurs de charrettes ferrées, Sat. Mén. édit. LABITTE, p. 27.

ÉTYMOLOGIE

Lat. fictif nasellus, diminutif de nasus, nez ; picard, nasieu.