« opiniâtreté », définition dans le dictionnaire Littré

opiniâtreté

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

opiniâtreté

(o-pi-ni-â-tre-té) s. f.
  • 1Trop grand attachement à son opinion, à sa volonté. L'opiniâtreté, directement opposée à la flexibilité, qui de toutes les qualités est la plus nécessaire pour le maniement des grandes affaires, Retz, Mém. t. I, liv. II, p. 200, dans POUGENS. Vous avez une civile opiniâtreté qui me fait venir tout doucement à tout ce qu'il vous plaît, Molière, Bourg. gent. III, 18. Je comprends votre tristesse de la mort de ce jeune chanoine… je vois, comme vous, la Providence marquée dans l'opiniâtreté de ne lui pas donner ce qui le pouvait guérir, Sévigné, 12 oct. 1677. On ne peut point penser comme vous faites, sans être bien armé et bien fortifié contre les cruelles opiniâtretés de la mauvaise fortune, Sévigné, à Bussy, 28 août 1680. On plaint l'erreur, on hait l'opiniâtreté ; donnez la préférence à vos raisons, à la bonne heure, mais sachez que ceux qui ne s'y rendent pas, ont les leurs, Rousseau, Lett. à l'archevêque.
  • 2Fermeté, constance. L'opiniâtreté de la défense lassa les assaillants. L'opiniâtreté du travail.

HISTORIQUE

XVIe s. Agesilaus, par une opiniastreté de vouloir monstrer sa prouesse, et par une ardeur de courage…, Amyot, Agésil. 27. C'estoit pour une particuliere rancune et opiniastreté, qu'il cherchoit à perdre et ruiner les Thebains, Amyot, Agésil. 44.

ÉTYMOLOGIE

Opiniâtre. Au XVIe siècle, on disait opiniastrie et opiniastrise.