« papillonner », définition dans le dictionnaire Littré

papillonner

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

papillonner

(pa-pi-llo-né, ll mouillées, et non pa-pi-yo-né) v. n.
  • Voltiger d'objet en objet. Elle papillonne toujours, Me disait ce grand homme, et rien ne la corrige, Deshoulières, Poésies, t. II, p. 76. Il n'était point d'agréable partie, S'il n'y venait briller, caracoler, Papillonner, siffler, rossignoler, Gresset, Ver-vert, ch. I. Je suis sémillant, je badine, je folâtre, je papillonne, je voltige de l'une à l'autre, je les amuse toutes, Boissy, Français à Lond. sc. 6. Soit que, choisissant entre deux ennuis, il aimât mieux subir ma compagnie que de me voir papillonner autour de sa femme, Ch. de Bernard, le Paratonnerre.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

ÉTYMOLOGIE

Papillon.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

PAPILLONNER. Ajoutez :
2Faire produire des papillons, en parlant du ver à soie. Des cocons que nous pouvons transformer… en graine, en les faisant papillonner, Dupré de Loire, Sériculture et non sériciculture, dans Moniteur des soies, oct. et nov. 1873.

REMARQUE

Papillonner, au sens figuré de voltiger d'objet en objet, est plus ancien que ne pourraient le faire croire les exemples rapportés. J'ai dit que monseigneur le roi [Henri IV], qui au fond est un brave homme, frétillait par trop à la vue des cottes étrangères à la vôtre [la reine Marie de Médicis], que c'était mal à lui, ayant une femme si appétissante, une reine si bien conditionnée pour avoir des petits princes, de le voir papillonner autour de maîtresses…, Requête d'une marchande de la Halle à Marie de Médicis, 1608, dans Journ. des Débats, 17 juill. 1876, 3e page, 2e col.