« pentecôte », définition dans le dictionnaire Littré

pentecôte

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pentecôte

(pan-te-kô-t', et non, comme disent quelques-uns, pan-te-ko-t') s. f.
  • 1Chez les Juifs, fête qui se célébrait le cinquantième jour après le seize du mois de nisan, ou après le second jour de Pâques, et dans laquelle les Juifs offraient à Dieu les prémices de leurs moissons, etc. L'histoire ne spécifie point le jour où Joas fut proclamé ; quelques interprètes veulent que ce fut un jour de fête : j'ai choisi celle de la Pentecôte, qui était l'une des trois grandes fêtes des Juifs, Racine, Ath. Préf.
  • 2Chez les chrétiens, fête qui se célèbre cinquante jours ou, si l'on aime mieux, le septième dimanche après Pâques, en mémoire de la descente du Saint-Esprit sur les apôtres. Attendez, désirez et recevez le Saint-Esprit à la Pentecôte, Maintenon, Avis à la duch. de Bourg. t. III, p. 204, dans POUGENS.

    Fig. Jusqu'à la Pentecôte, c'est-à-dire longtemps. Prêchez, patrocinez jusqu'à la Pentecôte, Molière, Éc. des femmes, I, 1.

HISTORIQUE

XIIe s. Ce fu à pentecoste, que il fait bel et clair…, Sax. XII.

XIIIe s. Et dès lors à dix jors [de l'Ascension] vint li Sainz Esperiz sor les disciples, porquoi nos gardons la feste de la Pentecoste, Latini, Trés. p. 145.

XVIe s. Laissez venir donque France et sa routte, Car tel me cuyde avoir gaigné à Pasques, Qui ne m'aura pas à la Pentecouste, Marot, J. V, 17. Pentecostes frezes rouges, ou le laboureur s'estonne, Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 114.

ÉTYMOLOGIE

Berry, pentecoûte (bien des gens de province disent la pentecoute pour la pentecôte, MARG. BUFFET, Observ. p. 140, 1668) ; prov. pentecosta, pandecoste ; esp. pentecostes ; ital. pentecosta ; du lat. pentecoste ; grec πεντηϰοστὴ, le cinquantième jour, de πεντήϰοντα, cinquante, qui vient de πέντε, cinq.