« pointure », définition dans le dictionnaire Littré

pointure

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

pointure

(poin-tu-r') s. f.
  • 1Synonyme de piqûre. Mon cœur tendre à l'amour en reçoit la pointure, Régnier, Sat. VII. Plus on leur ôtera la pointure de l'étrangeté…, Rousseau, Ém. II.

    L'Académie ne donne pas ce sens de pointure ; mais il se trouve dans de bons auteurs ; il est dans les anciens écrivains. Il n'y a aucune raison pour ne pas s'en servir.

  • 2 Terme d'imprimerie. Petite lame de fer qui porte une pointe, et qui sert à fixer sur le tympan la feuille à imprimer.

    Trou qu'elle fait dans le papier.

  • 3 Terme de cordonnier. Nombre de points d'une chaussure. Quelle pointure chaussez-vous habituellement ? C'est une pointure de femme, d'homme.
  • 4 Terme de marine. Raccourcissement de la voile dont on ramasse et trousse le point pour l'attacher à la vergue, à l'effet de prendre peu de vent, ce qui se fait en un gros temps.

HISTORIQUE

XIIe s. Eles gardent en soi la pointure de cez choses cui eles aiment, Job, 473.

XVe s. La pointure amoureuse que Douls-regard, le soubtil archer, procure et envoye à gentils courages, Bouciq. I, ch. 8.

XVIe s. Les poinctures de la peur, Montaigne, I, 64. Ne pouvants soustenir les assaults et les poinctures de ces mousches, Montaigne, II, 191. Les causes de convulsion sont, pointure de nerfs…, Paré, VII, 9.

ÉTYMOLOGIE

Prov. punchura, punctura ; ital. puntura ; du lat. punctura, de punctum, supin de pungere, poindre.