« portail », définition dans le dictionnaire Littré

portail

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

portail

(por-tall, ll mouillées) s. m.
  • Façade d'une église où est la porte principale. Le portail de Saint-Gervais, chef-d'œuvre d'architecture… et qui devrait immortaliser le nom de Desbrosses, encore plus que le palais du Luxembourg, qu'il a aussi bâti, Voltaire, Temple du goût.

    Au plur. Des portails.

REMARQUE

1. On a dit portal encore au XVIIe siècle : Ces froides horreurs de l'enfer, Cette nuit, ces vieux lits de fer, Où se vont coucher les Furies, Ce gros chien qui jappe au portal, Théophile, Œuv. 1re part. p. 27.

2. Au XVIIe siècle, on disait au pluriel indifféremment portails et portaux. Par ce point-là je n'entends, quant à moi, Tours ni portaux…, La Fontaine, Rém.

HISTORIQUE

XIIIe s. …si a quatre portaus, Dont li mur sunt espès et haus, la Rose, 3833. Daciens lor avoit pels [pieux] de caisnes [chêne] donés, à ceus ont le portal par devant deterré, Ch. d'Ant. VI, 764. Quant l'aube est aparue et li jors ajornés, De la maistriere porte fu li flaiaus coupés, Et li portaus ouvers et arieres boutés, ib. VI, 864.

XVe s. Luy vinrent nouvelles que monseigneur d'Alençon et Jean de la Roche estoient entrés par trahison dedans S. Maixant, mais qu'un portail de la ville tenoit encore pour le roy, Hist. d'Artus III, connest. de France, p. 776, dans LACURNE.

XVIe s. Le paysage est bordé bien à propos de force chasteaux et belles maisons, sur les portaux desquelles il y avoit une frontispice de belles pierres…, D'Aubigné, Faen. IV, 19. Il fut pendu au portal de l'evesque de Wincestre, D'Aubigné, Hist. I, 73.

ÉTYMOLOGIE

Berry, portal, portau ; wallon, poirtâ, poirtau ; bas-lat. portale ; du lat. porta, porte.