« potier », définition dans le dictionnaire Littré

potier

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

potier

(po-tié ; l'r ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des po-tié-z habiles) s. m.
  • 1Celui qui fait ou vend des pots, de la vaisselle de terre. Vous lisez donc saint Paul et saint Augustin ; voilà les bons ouvriers pour établir la souveraine volonté de Dieu : ils ne marchandent point à dire que Dieu dispose des créatures, comme le potier, Sévigné, 440. Réaumur apprend aux potiers de terre à distinguer la terre du sable, Sennebier, Ess. sur l'art d'obs. t. II, p. 33, dans POUGENS.

    Champ du potier, se dit du champ acheté par Judas avec les trente deniers pour lesquels il avait vendu son maître. Dans le champ du potier ils déterrent la bourse, Hugo, Ultima verba.

  • 2Potier d'étain, celui qui fabrique et vend de la vaisselle d'étain. Pour la facilité du débit, les potiers d'étain le coulent en petits lingots ou en baguettes de cinq décimètres de longueur environ et de quatre à six centimètres d'épaisseur, Fourcroy, Conn. chim. t. VI, p. 16, dans POUGENS.

HISTORIQUE

XIIe s. Tu gouverneras en verge ferrine, e sis freindras [briseras] ensement cume le vaisel de potier, Psautier, dans Arch. des missions scientifiques, t. v, p. 145.

XIIIe s. Quiconques veut estre potiers d'estain à Paris, estre le puet franchement, pour tant qu'il face bone œuvre et loial, Liv. des mét. 40. Le potier [celui qui dans l'échansonnerie avait le soin des pots] aura pour ses poz douze deniers, Du Cange, poterius.

XVe s. À Guillaume Herman, potier de terre, pour ung marmouset servant sur une grande fenestre à l'ostel de la salle du dit chastel [de Lille], De Laborde, Émaux, p. 462.

ÉTYMOLOGIE

Pot ; bourguig. pôtei ; prov. pothier.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

POTIER. Ajoutez :
3 Potier, nom vulgaire d'une espèce de crabron, H. Pelletier, Petit dict. d'entomol. p. 53, Blois, 1868.