« pourriture », définition dans le dictionnaire Littré

pourriture

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pourriture

(pou-ri-tu-r') s. f.
  • 1État de ce qui est pourri. Les particules plus ténues de ces rouilles ferrugineuses… sont entrées dans la composition des végétaux et dans celle des animaux qui les ont ensuite rendues à la terre par la pourriture et la destruction de leurs corps, Buffon, Min. t. IV, p. 53. On crut longtemps après lui [Rhedi], que la pourriture était la mère des insectes, Sennebier, Ess. art d'observ. t. I, p. 91, dans POUGENS.

    Décomposition du bois qui le rend impropre au service.

  • 2 Terme de médecine. Pourriture d'hôpital, gangrène qui survient aux plaies ou aux ulcères des blessés dans les hôpitaux dont l'air est vicié par l'encombrement des malades ou par quelque autre circonstance.
  • 3 Terme de vétérinaire. Pourriture, maladie chronique des bêtes à laine, non contagieuse, mais souvent épizootique, et toujours très dangereuse.
  • 4Vase dans lequel on fait macérer l'indigo, le manioc, etc.
  • 5Dans le langage trivial, se dit, en termes d'injure, d'une personne gâtée ou méprisable. Va-t'en, pourriture.

HISTORIQUE

XIIe s. Entred purreture es miens os, Liber psalm. p. 241. À beivre li duna, mais ne sai quei, de fi [par ma foi] ; Gaires ne demura que li freres chaï ; Venin e pureture, grant merveille, vomi, Th. le mart. 95.

XIIIe s. Trova [le renard] un pel [pieu] par aventure, Qui ert usez de porreture, Ren. 5006. Vers qui de porreture naissent, la Rose, 19217. Car quant homs pense qu'il n'est riens, Fors porreture et viez merriens…, J. de Meung, Tr. 1328.

XVIe s. Les clysteres nutritifs sont faits de la decoction de vieils coqs cuits jusques à pourriture et forte expression d'iceux…, Paré, XXV, 22.

ÉTYMOLOGIE

Pourrir ; prov. poiridura, puridura ; cat. podridura.