« psaume », définition dans le dictionnaire Littré

psaume

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psaume

(psô-m' ; d'après Richelet et Chifflet, on prononcait saume, et d'après Vaugelas, Rem. t. II, p. 594, dans POUGENS, séaume, qu'on écrivait pseaume) s. m.
  • Se dit des cantiques composés par David, ou qui lui sont attribués. Instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, Sacy, Bible, St Paul, Épît. aux Coloss. III, 16. Il ne faut que lire le livre des psaumes où sont recueillis tant d'anciens cantiques du peuple de Dieu pour y voir, dans la plus divine poésie qui fut jamais, des monuments immortels de l'histoire de Moïse, de celle des juges, de celle des rois, imprimés par le chant et par la mesure dans la mémoire des hommes, Bossuet, Hist. II, 13.

    Psaumes d'alleluia, nom que saint Jérôme donne aux psaumes qui contiennent une louange joyeuse de Dieu.

    Avec un P majuscule, les Psaumes de la pénitence ou les Psaumes pénitentiaux, et, vulgairement, les sept Psaumes, psaumes que l'Église a choisis pour servir de prière à ceux qui demandent pardon à Dieu de leurs péchés.

    PROVERBE

    C'est un bréviaire de Fécamp à trois leçons et à trois psaumes, et rien du tout qui ne veut, se dit d'une chose aussi réduite que possible.

HISTORIQUE

XIIIe s. Et vos reprenez cel sautier, Si tornez à vostre mestier, à ces versez et à ces saumes, Ren. 21303. Ceste sept-siaume [il] diroit plus, ib. 7999.

XVe s. Et n'eussiez pas dit une sept-psaume, que nous ne trouvames rien de lui, Louis XI, Nouv. XIX. Et cest advocat portatif, à trois lecons et à trois pseaumes, Patel. 770.

XVIe s. À quel usaige, dist Gargantua, dictes vous ces belles heures ? - à l'usaige de Fecan, à trois pseaulmes et trois leçons, ou rien du tout qui ne veut, Rabelais, Garg. I, 41.

ÉTYMOLOGIE

Berry, seaume ; provenç. psalm, psalme, salme ; catal. salm ; espagn. et ital. salmo ; du lat. psalmus, qui vient du grec ψαλμὸς, de ψάλλειν, pincer les cordes d'un instrument. Ψάλλειν tient à ψάω, gratter, et se rattache au toucher des cordes avec le plectre. Palsgrave, p. 21, remarque qu'on écrit psalme, et qu'on prononce salme. La prononciation séaume est une faute qui devint commune vers le XIVe siècle et le XVe, où l'on disait aussi héaume pour haume.