« rôt », définition dans le dictionnaire Littré

rôt

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

rôt

(rô ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas) s. m.
  • 1Viande rôtie à la broche. L'un me brûle mon rôt en lisant quelque histoire ; L'autre rêve à des vers quand je demande à boire, Molière, F. sav. II, 7.

    Gros rôt, grosse pièce de viande rôtie.

    Petit rôt, menu rôt, les poulets, bécasses, etc.

    Du rôt de chien, des coups de bâton. Il faut qu'il ait du rôt de chien, Chevalier, Désol. des filous, sc. 11, dans POUGENS.

    Manger son pain à la fumée du rôt, envier quelque chose de bon qui est apprêté pour un autre, être témoin de quelque plaisir auquel on ne peut prendre part.

    Il est à pot et à rôt dans cette maison, il y mange matin et soir, il y est très familier.

  • 2Dans les festins et dans les grandes tables, service qui suit immédiatement celui des potages et des entrées, que le repas soit en gras ou en maigre. On est au rôt. J'allais sortir enfin quand le rôt a paru, Boileau, Sat. III.
  • 3Il s'est dit pour repas en général. Le bruit cesse, on se retire ; Rats en campagne aussitôt ; Et le citadin de dire : Achevons tout notre rôt, La Fontaine, Fabl. I, 9. Deux perroquets, l'un père et l'autre fils, Du rôt d'un roi faisaient leur ordinaire, La Fontaine, ib. X, 12.

HISTORIQUE

XIIIe s. Cil amainent pocins en rost, Fabliaux, Barbazan, t. IV, p. 96. Et en l'iave et en rost ont la char cuisiné, Ch. d'Ant. V, 16.

XVIe s. Qui est celuy de nous si aspre, qu'il batte et fouette son vallet, pour avoir il y a cinq ou six jours bruslé le rost ? Amyot, Comm. refrén. la col. 28.

ÉTYMOLOGIE

Voy. RÔTIR ; prov. raust ; ancien catal. rost.