« rôti.2 », définition dans le dictionnaire Littré

rôti

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rôti [2]

(rô-ti ; quelques-uns prononcent vicieusement ro-ti) s. m.
  • 1Viande rôtie. Aussitôt de chez eux tout rôti disparut ; Le pain bis renfermé d'une moitié décrut, Boileau, Sat. X. Lorgnant du coin de l'œil ce rôti qui avait si bonne mine et qui sentait si bon, je ne pus m'abstenir de lui faire aussi la révérence, et de lui dire d'un ton piteux : adieu rôti, Rousseau, Conf. I. À son doux tic-tac [du tourne-broche] un jour les partis Signeront la paix entre deux rôtis, Béranger, Tournebr.

    Fig. La fumée du rôti, voyez RÔT. Le marquis, quoique malade et grondeur, était un assez bon homme, mais qui n'aimait pas trop à manger son pain à la fumée du rôti, Rousseau, Conf. VI.

    Fig. On a accommodé cet homme tout de rôti, on l'a fort maltraité.

    Fig. et familièrement. S'endormir sur le rôti, négliger ce qu'on a à faire.

  • 2Il se dit quelquefois pour le service du rôt. Il y eut quelques tables où le rôti manqua, à cause de plusieurs dîners où l'on ne s'était point attendu : cela saisit Vatel ; il se dit plusieurs fois : je suis perdu d'honneur, Sévigné, 26 avril 1671. Le rôti fut composé de faisandeaux, de perdreaux, de gelinotes, de cailles et d'ortolans, avec quatre salades, Voltaire, Taureau blanc, 6.

HISTORIQUE

XIVe s. Quarante rostis pour le disner, Ménagier, II, 4.

XVIe s. Mais celuy là qui jamais n'est content Que son rosty ou bouilly le soit tant…, Amyot, Com. refrén. la col. 31. J'avois veu trop de rosti et bouilli [j'avais trop d'expérience], Montluc, Mém. t. II, p. 391, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Rôti 1.