« robin.2 », définition dans le dictionnaire Littré

robin

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

robin [2]

(ro-bin) s. m.
  • 1Nom propre usité dans quelques locutions.

    Toujours souvient à Robin de ses flûtes, voy. FLÛTE.

    Il fit comme Robin fit à la danse, tout du mieux qu'il put.

  • 2Un bouffon, un sot, un facétieux. Vous êtes un plaisant Robin, se dit par mépris à un homme, Oh ! les plaisants Robins, qui pensent me surprendre ! Molière, l'Ét. III, 11.
  • 3 Populairement. Sert à désigner un taureau.
  • 4Il se dit aussi d'un mouton. Ils m'ont laissé ravir notre pauvre Robin, Robin mouton, qui par la ville Me suivait pour un peu de pain, La Fontaine, Fabl. IX, 19.
  • 5 Adj. Robin, robine, qui a de l'entregent. Avec beaucoup d'esprit, elle [Mme de Sabran] était insinuante, plaisante, robine, débauchée, point méchante, charmante surtout à table, Saint-Simon, 486, 252.

HISTORIQUE

XVe s. Ge aimerai le beau Robin tant comme son argent lui durera, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 62. Il est des parens Robin, il n'a ne cuer ne courage, Leroux de Lincy, ib.

XVIe s. Vous avez nom Robin mouton ; voyez ce mouton-là, il a nom Robin comme vous, Rabelais, Pant. IV, 6. Il dit tout bas à l'oreille d'un sien amy : s'il le pense ainsi, il n'est pas sage, et trouvera qu'il y a du Robin dans Biron [ces deux noms sont l'anagramme l'un de l'autre], Pasquier, Lett. t. II, p. 358.

ÉTYMOLOGIE

Robin, nom propre, qui est une forme variée de Robert ; d'où robinerie qu'on trouve dans la Satire Ménippée : Le bon Rabelais qui a passé tous les autres en rencontres et belles robineries, p. 226. Robert est un nom germanique qui représente l'anc. haut-all. rat-berath, bon en conseil.