« sédiment », définition dans le dictionnaire Littré

sédiment

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

sédiment

(sé-di-man) s. m.
  • 1Dépôt produit par la précipitation des matières dissoutes ou suspendues dans un liquide. Oh ! que le temps sait bien, dans sa marche féconde, Sous mille aspects nouveaux reproduire le monde ! Qui l'eût cru qu'un amas de légers sédiments Brillerait en cristaux, luirait en diamants ? Delille, Trois règnes, V. La mer jette dans les ports, dans les anses, dans tous les lieux où ses eaux sont plus tranquilles, des vases et des sédiments, Cuvier, Révol. p. 39.

    Fig. Un autre monde pur est au-dessus de ce ciel par où sont les astres ; la terre que nous habitons n'est que le sédiment grossier de ce monde éthéré, Voltaire, Phil. Déf. de Bolingbr. Addition.

  • 2Il se dit, en médecine, des parties solides que laisse déposer l'urine, surtout en des états pathologiques. Un sédiment briqueté.
  • 3 Terme de géologie. Sol ou terrain de sédiment, ou, simplement, sédiments, couches formées par les matières que les eaux ont laissées en se retirant. Examinons de près la possibilité ou l'impossibilité de la formation d'une montagne dans le fond de la mer, par le mouvement et par le sédiment des eaux, Buffon, Hist. nat. 2e disc. t. I, p. 120. Si les couches des montagnes n'avaient été produites que par les accumulations de sédiments proprement dits, comme on le croit communément, il n'aurait point pu se former de couches dans une situation verticale, Saussure, Voy. Alpes, t. I, p. 269.

HISTORIQUE

XVIe s. Quand on voit en l'urine un sediment ou lie espaisse et visqueuse …, Paré, XV, 52.

ÉTYMOLOGIE

Lat. sedimentum, de sedere, être assis (voir SEOIR).