« si.3 », définition dans le dictionnaire Littré

si

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

si [3]

(si) s. m.
  • Condition imposée. Je te la rends dans peu, dit Satan, favorable, Mais par tel si, qu'au lieu qu'on obéit au diable, Quand il a fait ce plaisir-là, à tes commandements le diable obéira, La Fontaine, Ch. imposs.

HISTORIQUE

XIIIe s. Que li rois s'assenti à ce qu'ele voïst [allât], mais que soit pour un si…, Berte, LXXI. Ge Anseric sires de Monreal, fais savoir à tous ces qui verront ces lettres, que je ay rendu Hugon de Bourgogne mon chastel de Monreal sans nul si, Du Cange, si.

XVe s. Si firent traité avec les commis dudit comte par tel si, qu'eux et les leurs s'en iroient sauvement avec leurs biens, Monstrelet, II, 158.

XVIe s. Ils furent contraints de promettre qu'ils demeureroient encore l'esté par tel si que, si, durant ce temps, il ne venoit personne leur presenter la bataille, ils s'en pourroient aller, Amyot, Lucull. 69.

ÉTYMOLOGIE

Lat. sic, ainsi. Ce qui prouve qu'il s'agit de l'adverbe si et non de la conjonction si, c'est que les anciens textes portent si, qui est adverbe, tandis qu'il n'ont que la forme se pour si conjonction.