« taie », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
taie
- 1Linge en forme de sac qui sert d'enveloppe à un oreiller. Une taie d'oreiller.
- 2Il s'est dit d'enveloppes en forme de taie d'oreiller.
Il mit à part la graisse, la queue, et toutes les graisses qui couvrent les intestins, la taie du foie, et les deux reins avec la graisse qui y est attachée
, Sacy, Bible, Lévit. VIII, 25. - 3Nom qu'on donne vulgairement aux diverses taches blanches et opaques qui se forment quelquefois sur la cornée.
Votre médecin ne vous donnera jamais la vue du lynx ; mais souffrez qu'il vous ôte une taie de vos yeux
, Voltaire, Dial. 26.Fig.
Laisser tomber les grosses taies que l'enthousiasme étend sur les prunelles d'un auteur, dans la première ivresse d'une composition rapide
, Voltaire, Lett. d'Argental, 21 nov. 1762.
HISTORIQUE
XIIe s. Là sist li empereres sur un cuisin [coussin] vaillant ; La plume est d'oriol, la teie escarimant
, Voy. de Charlemagne à Jérusal. p. 12.
XIIIe s. Trois coussins à deux toies ouvrées
, Tailliar, Recueil, p. 281.
XIVe s. Ce sont grosses toyes rouges qui leur queuvrent les yeux
, Modus, f° XLIV. Boulir l'escorce de houx en eaue, tant que la taie de dessus se separe
, Ménagier, II, 5.
XVe s. J'y voy trouble ; car es yeulx ay la taye, Et n'y congnois le blanc d'avec le bis
, Orléans, Rondel de Jehan Caillau.
XVIe s. En une hostie qui fut immolée, il se trouva deux bourses du fiel enveloppées d'une seule taye
, Amyot, Arat. 53. L'operation qui se fait lorsqu'on abbat la taye ou cataracte
, Paré, IV, 6. Les tayes [membranes du fœtus]
, Paré, XVIII, 12.
ÉTYMOLOGIE
Wallon, tîk, taie d'oreiller ; bas-lat. teca, pour theca, caisse, enveloppe, du grec θήϰη.