« taillade », définition dans le dictionnaire Littré

taillade

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taillade

(ta-lla-d', ll mouillées, et non taya-d') s. f.
  • 1Coupure, entaille dans les chairs. On lui a fait de grandes taillades au visage.
  • 2Coupures en long qu'on fait dans de l'étoffe, dans des habits. Les dames portaient vertugade, Les chevaliers collet monté, Pourpoint de satin à taillade, Et longues dagues au côté, Chaulieu, Épître au nom de M. le duc à Mme la duch. du Maine, 27 mai 1702.
  • 3Incision faite à un arbre. On en pratique deux autres [incisions] semblables du côté du nord [au tronc de l'érable] ; ces quatre taillades sont creusées, à mesure que l'arbre donne sa séve, jusqu'à la profondeur de deux pouces et demi, Chateaubriand, Amér. Récolte du sucre d'érable.
  • 4Sorte d'épée tranchante autrefois en usage.

HISTORIQUE

XVe s. Guillaume des Jardins, qui tenoit une tailade toute nue en ses mains, frappa Denisot…, Du Cange, taillada.

XVIe s. Les bestes appellées insectes, pource qu'elles ont des incisions, taillades ou descouppures par dessus le dos ou par dessous, Paré, Animaux, 8. Aucuns au lieu des anneaux ne font qu'une taillade au groin du pourceau, De Serres, 337. En ce disant, il donna trois coups d'un traict : il s'advance pour donner une taillade, soudain tire une estocade, puis un revers, Merlin Cocaïe, t. II, p. 232, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Tailler ; provenç. talhada, taillada ; espagn. tajada ; ital. tagliata.