« tiroir », définition dans le dictionnaire Littré

tiroir

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

tiroir

(ti-roir) s. m.
  • 1Petite caisse emboîtée dans un meuble au moyen de deux coulisses, et qui se tire par un bouton, un anneau ou une clef. Ouvrir, fermer un tiroir.

    Fig. La mémoire ! à ce nom se troublent tous nos sages : Quelle main a creusé ces secrets réservoirs ? Quel dieu range avec art tous ces nombreux tiroirs, Les vide ou les emplit, les referme ou les ouvre ? Delille, Imag. I.

    Fig. En termes de théâtre, pièces à tiroir, comédies sans nœud et sans dénoûment, et qui ne sont qu'une suite de scènes. Ces sortes de pièces s'appellent familièrement pièces à tiroir, La Harpe, Cours de litt. t. IV, p. 469.

  • 2Il se disait des lanières qui s'attachent aux fermoirs de livres.
  • 3Pièce essentielle des machines à vapeur, formée d'une caisse que divise en deux parties une cloison perpendiculaire à la longueur du cylindre. Le tiroir est mobile dans des coulisses placées sur ce cylindre, et animé d'un mouvement de va-et-vient au moyen d'une tige mue elle-même par l'arbre de couche. Les tiroirs, en distribuant alternativement la vapeur en dessus et en dessous du piston, font communiquer en temps convenable le haut ou le bas du cylindre avec le condenseur, Legoarant
  • 4Cylindre de la machine à friser les étoffes.
  • 5Morceau de fer plat qui sert à fixer le canon sur le fût du fusil.
  • 6 Fig. et familièrement, en théorie militaire, le second rang d'une troupe formée sur trois rangs. Les hommes de petite taille sont ordinairement placés dans le tiroir.
  • 7 Terme de fauconnerie. Objet propre à attirer l'oiseau, pour le reprendre au poing ; on se sert d'ailes de chapon ou de coq-d'inde.

HISTORIQUE

XIVe s. Celui qui tendra [tiendra] le faulcon luy doit oster le chaperon par la tiroire, Modus, f° LXXXIII. Un très bel messel, bien escrit et bien enluminé, qui est pour le roy en son oratoire, à deux fermoirs d'or, hachiez à fleurs de lys, et les tiroirs des chainettes d'or à un petit lis au bout, De Laborde, Émaux, p. 516.

XVe s. Un certain engin à relier tonneaux, appelé tirouer, Du Cange, tiratorium.

XVIe s. Je m'en voys après mon tirouer. Quel tirouer, dist Gargantua, entendezvous ? Mon breviaire, dist le moyne, Rabelais, Garg. I, 41.

ÉTYMOLOGIE

Tirer ; Berry, tirouer, tiroué.