« tourmente », définition dans le dictionnaire Littré
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tourmente
- 1Orage, bourrasque sur la mer.
Nous voici à quarante lieues du débouquement des Caïques, sans avoir plus sujet de craindre ces grandes et subites tourmentes qui arrivent d'ordinaire dans ces parages
, D'Estrées, à Seignelay, 7 sept 1680, dans JAL.Le 19 au soir nous fûmes enfin en état de partir ; mais il sembla que le temps ne fît qu'empirer : grand vent du sud, déluge de pluie, tonnerre, grains en tourmente
, Bougainville, Voy. t. II, p. 211. - 2Ouragans qui s'élèvent dans les hautes montagnes.
Il nous dit que ce village était sujet, en hiver, à de grandes intempéries, et surtout à des tourbillons de vent que l'on nomme tourmentes
, Saussure, Voy. Alpes, t. VIII, p. 130, dans POUGENS. - 3 Fig. Troubles qui agitent un pays. La tourmente révolutionnaire.
Leur apathique indifférence… au milieu de la générale tourmente
, Babœuf, Pièces, I, 146.
HISTORIQUE
XIIe s. Ferms est cume la piere encontre la turmente
, Th. le mart. 83.
XIIIe s. Aimi lasse ! fait-ele, com ci a longue attente ! Cuens Garsiles amis, pour vous [je] sui en tourmente
, Audefroi le Bastard, Romancero, p. 11. Diex ! que ne sait la dame le mal et la tourmente Que sa fille a soufert !
Berte, LXXXIV. Ainsi fu la vieille arse et livrée à tourmente
, ib. XCVI.
XVe s. Ceste nuyt sourdit une grande tourmente
, Commines, III, 5.
XVIe s. Grosse tourmente toute la nuit,
Journ. du voy. de J. Parmentier, dans JAL. Bias… à ceulx qui passoient avecques luy le dangier d'une grande tourmente et appelloient le secours des dieux
, Montaigne, I, 273. Car de cette tourmente il n'y a plus de port Que les bras estendus du havre de la mort
, D'Aubigné, Tragiques, les feux.
ÉTYMOLOGIE
Autre forme de tourment (voy. l'historique).