« tristement », définition dans le dictionnaire Littré

tristement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

tristement

(tri-ste-man) adv.
  • 1D'une manière triste. Un mort s'en allait tristement S'emparer de son dernier gîte, La Fontaine, Fabl. VII, 11. Il nous dit cela si tristement, qu'il me fit pitié, Pascal, Prov. II. À mon âge, on ne fait ce que l'on veut en aucun genre ; on boit tristement la lie de son vin, Voltaire, Lett. Lacombe, avril 1767. Mais ne va pas, tristement vertueux, Sous le beau nom de la philosophie, Sacrifier à la mélancolie, Voltaire, Ép. III, à l'abbé Servien, mis à Vincennes. Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds, Lamartine, Méd. I, 1.
  • 2D'une manière fâcheuse, misérable. À la fin tous ces jeux que l'athéisme élève, Conduisent tristement le plaisant à la Grève, Boileau, Art p. II. On ne peut pas dire des jésuites que leur mort ait été aussi brillante que leur vie ; si quelque chose même doit les humilier, c'est d'avoir péri si tristement, si obscurément, sans éclat et sans gloire, D'Alembert, Œuv. t. v, p. 122.

HISTORIQUE

XIIIe s. Por quoi me sueffres tu à demener si tristement, endementieres que [pendant que] mes anemis m'aflit ? Psautier, f° 53.

ÉTYMOLOGIE

Triste, et le suffixe ment.