« gaiement », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
gaiement ou gaîment
- 1Avec gaieté.
Un mort s'en allait tristement S'emparer de son dernier gîte ; Un curé s'en allait gaiement Enterrer ce mort au plus vite
, La Fontaine, Fabl. VII, 11.Je ne suis pas de l'avis de ceux qui, au sortir d'un spectacle, dans un souper délicieux, dans le sein du luxe et du plaisir, disent gaiement que tout est perdu
, Voltaire, Tancr. Épître. - 2De bon cœur. Aller gaiement au combat.
Familièrement. Aller gaiement, aller bon train.
Cela le fit partir plus gaiement qu'il n'était nécessaire à un petit homme
, Scarron, Rom. com. I, 19.Allons-y gaiement, locution populaire pour s'encourager. Il faut se battre ? eh bien, allons-y gaiement.
HISTORIQUE
XIVe s. Et vint droit à Paris montez moult gaiement
, Hugues Capet, v. 553.
XVIe s. Il se meit à marcher devant tout le premier, aussi guayement comme s'il eust esté asseuré d'aller à une victoire toute certaine
, Amyot, Timol. 16. Tout ce qui avoit couru gayment perdit sa colere au bout des espées des autres
, D'Aubigné, Hist. II, 380. Le sainement et gayement vivre
, Montaigne, IV, 151.
ÉTYMOLOGIE
Gaie, et le suffixe ment ; provenç. guayamen ; anc. catal. gayament ; ital. gajamente.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
GAIEMENT. - HIST. Ajoutez : XIIIe s. De riches dras de soie [les dames] estoient aournées, Et d'autres paremens si gaiement parées
, Brun de la Montaigne, V. 2374, éd. P. Meyer, 1875.