« mortifié », définition dans le dictionnaire Littré

mortifié

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

mortifié, ée

(mor-ti-fi-é, ée) part. passé de mortifier
  • 1Frappé de gangrène. On trouva dans la hernie l'intestin mortifié.
  • 2Gardé de manière à devenir tendre et à prendre du fumet, en parlant de la viande. Ils [les Calmuques] mangent de la chair de cheval, de chameau, etc. crue ou un peu mortifiée sous la selle de leurs chevaux, Buffon, Hist. naturelle, Hom. Œuv. t. V, p. 14.
  • 3Affligé par des austérités, par des privations. Son teint mortifié prêche la continence, Régnier, Sat. XII. Un chrétien n'est jamais vivant sur la terre, parce qu'il y est toujours mortifié, et que la mortification est un essai, un apprentissage, un commencement de la mort, Bossuet, Mar.-Thér. Une vie exacte et extérieurement mortifiée, Bourdaloue, Sainteté évang. 2e avent, p. 425. Vous croyez que nos désirs, si longtemps mortifiés, seront irrités à votre vue, Montesquieu, Lett. pers. 7.
  • 4Qui a reçu une mortification. Ces rois [d'Asie], toujours vainement mortifiés par leurs défaites, Montesquieu, Esp. X, 13.