« parfumer », définition dans le dictionnaire Littré

parfumer

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parfumer

(par-fu-mé) v. a.
  • 1Faire prendre à l'aide d'un parfum une odeur agréable aux choses ou aux personnes. Parfumer des habits, des gants. Nous sommes tellement parfumés les soirs de jasmins et de fleurs d'orange, que par cet endroit je crois être en Provence, Sévigné, 3 juill. 1689. Les fruits les plus délicieux y parfument l'air, et fournissent une nourriture saine et rafraîchissante, Raynal, Hist. phil. I, 7. [Chez les anciens] ce n'était pas assez de parfumer ses pieds, ses cheveux et les murailles de ses bains ; on parfumait son corps tout entier, Pastoret, Instit. Mém. inscr. et belles-lett. t. VII, p. 179.

    Fig. Une odeur de comptoir parfumait mon discours, Delavigne, Enfants d'Édouard, I, 6. J'ai passé l'âge heureux où la fleur de la vie, L'amour, s'épanouit et parfume le cœur, Lamartine, Harm. Pièces div. à une jeune arabe.

  • 2Parfumer une maison, un navire, etc. y brûler quelque chose d'une odeur forte pour en chasser le mauvais air.

    Parfumer des lettres, les exposer à un feu de soufre et les tremper dans le vinaigre. On parfume les lettres qui viennent de pays suspects de contagion.

  • 3Se parfumer, v. réfl. Remplir de bonnes odeurs ses habits, ses cheveux. Je ne me couche point que je ne me sois parfumée des essences les plus délicieuses, Montesquieu, Lett. pers. 7.

HISTORIQUE

XVIe s. Si vieille estant, ne te perfume plus, Amyot, Péric. 54. Estre du parfum je voudrois, Afin que je te parfumasse, Ronsard, 508. Pour son payement des gands perfumez qu'il faict presentement par recommandation du roi pour envoyer au roy d'Angleterre, De Laborde, Émaux, p. 431.

ÉTYMOLOGIE

Par, et fumer, c'est-à-dire produire une vapeur, une fumée qui se répande ; esp. perfumar ; ital. profumare.