« refréner », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
refréner
- Mettre un frein, réprimer.
Refréner cette licence si funeste
, Bourdaloue, Carême, II, Parf. observ. de la loi, 187.Le principal but de Lycurgue dans l'établissement de ses lois… était de réprimer et de refréner l'ambition de ses citoyens
, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. II, p. 541, dans POUGENS.
HISTORIQUE
XIIe s. Si refrenout [refrénait] li dux ses gens Par merveillos esperimens, E par signes espoentables ; De justice n'esteit muables
, Benoit de Sainte-Maure, II, 7448. Pur ço s'est mult li reis de s'ire refrenez
, Th. le mart. 43.
XIIIe s. S'en enfer me devoit mener, N'en puis je mon cuer refrener
, la Rose, 6948.
XVe s. Si se rapaisa et refrena son mautalent…
, Froissart, I, I, 214. Toute la premiere vertu Est de sa langue refrener ; Car taire en temps a plus valu à pluseurs que le trop parler
, Deschamps, Poésies mss. f° 447. Il est expedient d'aulcunes foiz restraindre et refrener ses desirs, supposé mesmes qu'ils soyent bons
, Intern. consol. II, 11.
XVIe s. Refrener la fierté et l'insolence d'un peuple enorgueilly
, Amyot, Pér. et Fab. comp. 3.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. et espagn. refrenar ; ital. raffrenare ; du lat. refrenare, de re, et frenare, dompter, de frenum (voy. FREIN). Dans l'anc. franc. il y avait le verbe refraindre (de refringere), qui a souvent un sens très voisin de refréner, et qu'on est tenté de confondre avec lui.