« subside », définition dans le dictionnaire Littré

subside

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subside

(sub-si-d') s. m.
  • 1Secours d'argent que des sujets donnent à leur souverain. Les subsides accordés au roi d'Angleterre par le parlement. On demanda tant au clergé par forme de subside. Ils se trouvent fort chargés par cent mille écus de subside qu'ils payent à l'empereur par mois, Pellisson, Lett. hist. t. II, p. 107. Une pareille contribution, si elle est réglée par la nation même, se nomme subside ou don gratuit ; et on la nomme impôt, si elle est imposée par le gouvernement, Condillac, Comm. gouv. I, 28.
  • 2Secours d'argent qu'un État donne à une puissance alliée, en conséquence des traités antérieurs. Le cardinal Alberoni promettait des subsides à Pierre et à Charles, Voltaire, Russie, II, 15.
  • 3Levée de deniers faite pour les nécessités de l'État. Je suis arrivé en un pays où l'on ne parle point de guerre, d'édits, de subsides ni d'emprunts sur le peuple, Voiture, Lett. 86. Consumer en luxe les subsides tirés du travail et de la substance des pauvres, Fléchier, Panég. St Franç. de Paule. Cette quotité de subside, quoique répartie avec une grande proportion, ne pourrait être poussée plus loin sans ruiner les peuples, Vauban, Dîme, p. 126.

HISTORIQUE

XIVe s. Il refusent l'un à l'autre aide et subside, Oresme, Eth. 258. Payer grans rentes ou grans subsides, Oresme, Thèse de MEUNIER.

XVe s. On les vouloit presser en soussides et en aides, si comme on fait en France et en Picardie, Froissart, II, III, 63. Ses officiers lui conseillerent qu'il ordonnast et meist suicides et tribus sur son peuple, le Jouvencel, f° 96, dans LACURNE.

XVIe s. Les tailles et suscides qu'ils vous payent ordinairement, Carloix, IV, 26.

ÉTYMOLOGIE

Norm. sucide, impôt ; provenç. subsidi, secours, impôt ; espagn. subsidio ; ital. sussidio ; du lat. subsidium, secours, de sub, sous, et sedere, être assis, (voy. SEOIR 1) : ce qui est posé dessous pour soutenir.