« épuisé », définition dans le dictionnaire Littré

épuisé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

épuisé, ée

(é-pui-zé, zée) part. passé.
  • 1Mis à sec. Des ruisseaux épuisés pour les arrosements. Il sent tarir ses jours comme une onde épuisée, Et son dernier soleil a lui, Lamartine, Harm. II, 10.

    Fig. Votre père attendait que ma colère fût épuisée, Fénelon, Tél. X.

    Un esprit épuisé, une imagination épuisée, un esprit, une imagination qui ne peut plus produire. Après six mille ans d'observations, l'esprit humain n'est pas épuisé ; il cherche, et il trouve encore, afin qu'il connaisse qu'il peut trouver jusqu'à l'infini, Bossuet, Conn. v, 8.

  • 2Terre épuisée, terre à laquelle on a trop fait produire sans la restaurer par l'engrais. L'homme de génie est celui qui enfonce le soc de la charrue dans un terrain qu'on n'a qu'effleuré avant lui, et qui sait par là rendre fécond un sol que l'on croit épuisé, Marmontel, Élém. litt. Œuvres, t. VIII, p. 276, dans POUGENS.

    Fig. Leurs États et d'argent et d'hommes épuisés, Corneille, Pompée, I, 1. À t'en payer le prix ma fortune épuisée, Voltaire, Zaïre, I, 4.

  • 3Édition épuisée, édition dont tous les exemplaires ont été vendus par l'éditeur.
  • 4Affaibli. Des soldats épuisés par les privations. Si les sens épuisés manquaient à la vieillesse, Voltaire, Scythes, IV, 7. L'on y montre encore la pierre sur laquelle on prétend qu'elle [Cérès] s'assit épuisée de fatigue, Barthélemy, Anach. ch. 68.

    Absolument. C'est un homme épuisé, c'est un homme qui n'a plus les forces physiques ou morales.