« abreuvoir », définition dans le dictionnaire Littré
abreuvoir
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
abreuvoir
(a-breu-voir) s. m.
- 1Lieu où l'on mène les bestiaux et les chevaux boire et se baigner.
Un abreuvoir qui est un petit canal
, Sévigné, 543. - 2Lieu où les oiseaux vont se désaltérer. Chasser à l'abreuvoir, prendre des oiseaux à l'abreuvoir.
- 3 Terme d'arboriculture. Fusée qui gâte le pied de l'arbre.
La blessure [faite par le marteau à un arbre] ne se cicatrise jamais parfaitement, et souvent elle produit un abreuvoir au pied de l'arbre
, Buffon, Exp. sur les végét. 2e mém. - 4 Fig. Abreuvoir à mouches, large balafre. Il lui fit d'un coup de sabre un abreuvoir à mouches.
Le ceste est encore taché Du sang et du cerveau séché, Quand Hercule, après mainte touche, Lui fit un abreuvoir à mouche De son ceste…
, Scarron, Virg. trav. V. - 5Intervalle que les maçons laissent entre les pierres pour y faire entrer du mortier.
- 6Proverbe. Un cheval va bien tout seul à l'abreuvoir, se dit de ceux qui se lèvent de table pour aller eux-mêmes au buffet et se servir.
HISTORIQUE
XIVe s. Gillot tenant en sa main un abuvroir ou abuvoir où ils buvoient, plein de vin
, Du Cange, abevragium.
XVe s. Disant le suppliant qu'il lui rueroit [jetterait] ung abeuvrouer ou verre à la teste
, Du Cange, ib.
XVIe s. Cependant ceste eau servoit d'abbreuvoir pour le bestail
, Calvin, Inst. 1105. Un abbreuvoir à mousches
, Cotgrave †
ÉTYMOLOGIE
Abreuver ; provenç. abeurador ; espagn. abrevador ; ital. abbeveratojo.