« allégement », définition dans le dictionnaire Littré

allégement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

allégement

(a-lè-je-man) s. m.
  • 1Diminution d'un poids supporté. Allégement d'un plancher, d'un navire.
  • 2Soulagement, adoucissement. Et tout l'allégement qu'elle en peut espérer, C'est…, Corneille, Hor. III, 3. Ne me refusez pas ce triste allégement, Corneille, Médée, V, 4. Mon âme avait trouvé, dans le bien de te voir, L'unique allégement qu'elle eût pu recevoir, Corneille, Cid, III, 4. Si cela fait à votre allégement [si cela peut vous consoler], Molière, le Dép. III, 4. Un solide allégement, Pascal, édit. Cous.
  • 3 En termes de graveur, action de la main qui forme des tailles ou des hachures en appuyant moins dans un endroit que dans l'autre.

HISTORIQUE

XIIe s. Quant de lui [d'elle] [je] n'ai confort n'alegement, Couci, XXII. Conforteir lo travailhant, ce est ester avoc lui en travailh, car aligemenz est del travailh la veue del travailhant companion, Job. p. 467.

XIIIe s. Quant ele oï ce serement, Moult li fut grant alegement Du grant duel qu'ele demenoit, la Rose, 16452. Amors ne viaut [veut] pas que je meure, Ains viaut que j'aie alegement, ib. 1861. Nus ne doit noient de l'alegement de sa nef, ne par grant iaue, ne par petite, Liv. des Mét. 287.

XVe s. Voulez-vous sans allegement En douleur finer vostre vie ? Orléans, Bal. 6.

XVIe s. Cela au moins apporte quelque gracieux et honeste allegement à leur passion, Amyot, Comm. refrén. la colère, 8. Par ainsi ce sera un allegement bien meigre ou du tout nul aux pecheurs, Calvin, Instit. 504. Ils cerchoient allegement de leur douleur, Calvin, ib. 531. Si le malade sent allegement de sa douleur, Paré, XXI, 20.

ÉTYMOLOGIE

Alléger ; provenç. aleviament. L'Académie écrit allégement avec un accent aigu ; mais la prononciation est comme s'il y avait un accent grave.