« altération », définition dans le dictionnaire Littré

altération

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

altération

(al-té-ra-sion ; en poésie, cinq syllabes) s. f.
  • 1 En termes de physique, changement dans l'état d'une chose. L'altération d'un sel, d'une liqueur.
  • 2Dans l'usage ordinaire, changement de bien en mal. Il y a des altérations dans le texte, Bossuet, Hist. II, 13. Que la copie soit sans altération, Bossuet, Polit. Les altérations qu'ils faisaient à loi de Dieu, Bossuet, Hist. II, 13.
  • 3Falsification des monnaies. On ne saurait trop sévèrement punir l'altération des monnaies.
  • 4Émotion pénible qui se manifeste par le changement des traits, de la voix. L'altération de sa voix annonce une émotion profonde. Il répondit avec altération.
  • 5Grand besoin de boire. Il éprouve une altération que rien ne peut calmer.
  • 6 En termes de musique, changement qu'on fait subir à certaines notes d'une gamme ou d'un accord.

HISTORIQUE

XIVe s. Alteration est transmutation d'aucune qualité, Oresme, Thèse de MEUNIER.

XVIe s. Parce qu'il n'y avait ny enflure ny alteration par le dehors, Montaigne, I, 100. La mule mouroit d'alteration, Despériers, Contes, XCII. Sans qu'on se fust doubté d'aucune alteration ny changement en sa personne, il luy prit tout soudain une…, Amyot, P. Aem. 62.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. alteracio ; esp. alteracion ; ital. alterazione (voy. ALTÉRER).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ALTÉRATION. Ajoutez :

7Il se dit aussi des dérangements de la santé. Pour réparer… dans un climat qui vous était salutaire l'altération que celui d'Édimbourg a faite à votre santé, Rousseau, Lett. à milord Maréchal, 25 mars 1764. Puisque vous voilà rétablie, j'aime mieux qu'il y ait eu de l'altération dans votre corps que dans votre cœur, Rousseau, Lett. à Mme de Latour, 10 févr. 1765.