« apanage », définition dans le dictionnaire Littré

apanage

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apanage

(a-pa-na-j') s. m.
  • 1 Terme de féodalité. Terres ou certaines portions du domaine royal qu'on donne aux princes pour leur subsistance, mais qui reviennent à la couronne après l'extinction de leurs descendants mâles.
  • 2 Par analogie. L'île fut lors donnée en apanage à Lucifer, La Fontaine, Papef.
  • 3Le droit ou le pouvoir exercé. Dans ce sens on disait avoir apanage sur une contrée.
  • 4 Fig. Ce qui est le propre de quelqu'un, de quelque chose. Les infirmités sont l'apanage de la vieillesse. Le fanatisme et les contradictions sont l'apanage de la nature humaine, Voltaire, Mœurs, Inde. Le présent seul est de notre apanage, Et l'avenir peut consoler le sage, Mais ne saurait altérer son repos, Voltaire, Épît. XLI, 22. La liberté, la paix, qui font notre apanage, Voltaire, Scythes, IV, 2. C'est l'apanage de la créature d'être sujette au changement, Bossuet, Lettres abb. 72. Le duc d'York s'étant persuadé qu'elle [la dame] était de son apanage, Hamilton, Gramm. 9.

HISTORIQUE

XIVe s. Le dit Jehan son frere ne devoit, ne ne povoit demander en la dite comté de Blois que apanage tant seulement, Du Cange, apanare.

XVe s. Et depuis le roi leur offrit bailler le païs de Champaigne et Brie, pour le dit ampanaige, J. de Troyes, Chron. 1465.

ÉTYMOLOGIE

Forme non latine apanaticum, de ad (voy. À) et panis, pain ; action de donner du pain ; provenç. apanar, nourrir. On trouve apanager dans le sens de mettre les pourceaux au gland, mais alors il vient de pastinagium, pâturage.