« apocryphe », définition dans le dictionnaire Littré

apocryphe

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apocryphe

(a-po-kri-f')
  • 1 Adj. Dont l'authenticité n'est pas établie. Auteur apocryphe. Faire passer l'Évangile pour une histoire apocryphe, Pascal, Prov. 16. Tous les contes ramassés dans les livres les plus apocryphes, Bossuet, Conc. Alexandre, si l'anecdote n'est pas apocryphe, conjura l'hiérophante de brûler la lettre, Voltaire, Mœurs, Myst. Si maints tableaux ne sont point apocryphes, La Fontaine, Papef.
  • 2 S. m. Un apocryphe. Les apocryphes, les ouvrages composés par d'anciens hérétiques et attribués par eux à des auteurs sacrés.
  • 3Originairement, les livres de l'Ancien Testament que les juifs de Palestine n'admettaient pas dans leur recueil sacré.
  • 4Nouvelle apocryphe, fausse nouvelle.

HISTORIQUE

XVe s. Chose apocriphe et sans grant foy, Christine de Pisan, Charles V, I, ch. 6.

ÉTYMOLOGIE

Ἀπόϰρυφος, de ἀπὸ, indiquant éloignement, et de ϰρύπτω, cacher (voy. CRYPTE).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

APOCRYPHE. Ajoutez : - REM. Chapelle (Lettre III au duc de Nevers) a écrit apocrif : Mais c'est ici, comme ailleurs, grand dommage Qu'un si beau conte on répute apocrif.

HISTORIQUE

Ajoutez : XIIIe s. Cil qui plain sont tout de tosique [poison], Adonc si dient qu'autentique Ne vrai ne sunt pas si miracle [de la sainte Vierge] ; Pour mettre encontre aucun obstacle, Dient que tout sont apocrife, Gautier de Coincy, les Miracles de la sainte Vierge, p. 176 (abbé POQUET).