« arbitre.2 », définition dans le dictionnaire Littré

arbitre

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

arbitre [2]

(ar-bi-tr') s. m.
  • Terme de métaphysique. Volonté. Libre arbitre, puissance qu'a la volonté de choisir entre plusieurs partis sans motif extérieur ; pouvoir de se déterminer sans aucune cause que la volonté elle-même. La grâce efficace meut le libre arbitre, Pascal, Prov. 18. Je dis que la liberté ou le libre arbitre est certainement en nous, et que cette liberté nous est évidente, Bossuet, Libre arb. 2.

    On dit, dans le même sens, mais plus rarement, franc arbitre.

    Dans le langage ordinaire, libre arbitre signifie seulement une volonté qui n'est pas contrainte.

HISTORIQUE

XVe s. Cestui-là i alla de son franc arbitre et de noblesse de cueur pour l'honneur du pere et de la maison, Chastelain, Chron. des D. de Bourg. II, ch. 56.

XVIe s. C'est l'usance des tyrans, qui veulent leur arbitre tenir lieu de raison, Rabelais, Garg. I, 9. Nous parlerons du franc et serf arbitre de l'homme, Calvin, Instit. 162. Ceux qui maintiennent le liberal arbitre, le jettent bas en ruine, plustost qu'ils ne l'establissent, Calvin, ib. 180. Dieu nous a donné franc-arbitre en nostre nature, et ne nous impose point necessité, Calvin, ib. 182. Ils accordent que le nom d'arbitre se doit rapporter à la raison, … que le titre de libre ou franc, lequel on adjouste avec, appartient proprement à la volonté, Calvin, ib. 184.

ÉTYMOLOGIE

Arbitrium, de arbiter (voy. ARBITRE). Provenç. arbitre, franc albiri, albir, arbir ; espagn. et ital. arbitrio.