« avent », définition dans le dictionnaire Littré

avent

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

avent

(a-van) s. m.
  • Temps pendant lequel on se prépare, dans l'Église catholique, à célébrer la fête de Noël. Le premier dimanche, les quatre semaines de l'avent. Jeûner l'avent. Un rat plein d'embonpoint, gras et des mieux nourris, Et qui ne connaissait l'avent ni le carême, La Fontaine, Fab. IV, 11.

    Prêcher l'avent, prêcher pendant la durée de l'avent. L'abbé Boileau parut à la cour plusieurs avents et carêmes, Saint-Simon, 133, 219.

    Au plur. Les avents, plusieurs avents considérés ensemble. C'est aux avents qu'on a coutume de planter. Avoir autant couru Qu'aux avents de Noël fait le moine bourru, Régnier, Sat. XI.

REMARQUE

Ne dites pas : c'est aux avents que j'irai me confesser ; mais dites : c'est à l'avent. Les avents se disent de plusieurs avents, comme les étés, les hivers. Les avents pour l'avent, c'est un provincialisme, comme on le voit par le picard.

HISTORIQUE

XIIIe s. En quaresme et es auvens croissoit le nombre des poures, Joinville, 297. Il fu couronné le premier dymanche des advens, Joinville, 201.

XVIe s. Et, le temps des avents venu, envoya en un couvent de cordeliers demander un prescheur, Marguerite de Navarre, Nouv. XLI. Le predicateur, tout le long de l'avent, fit très bien son devoir, Marguerite de Navarre, ib.

ÉTYMOLOGIE

Picard, les aveins ; provenç. avent ; catal. advent ; espagn. adviento ; portug. advento ; ital. avvento ; de adventus, arrivée, de advenire, avenir : c'est-à-dire l'arrivée, l'avénement de Jésus-Christ, dit, par antonomase, pour sa naissance, et finalement, par catachrèse, pour un certain temps avant Noël.