« avoué.2 », définition dans le dictionnaire Littré
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avoué [2]
- 1Officier ministériel chargé de représenter les parties devant les tribunaux et de faire les actes de procédure.
- 2 Terme de droit féodal. Nom d'office qui consistait à défendre les droits des églises et des abbayes, et qui aussi, en général, signifiait toute espèce de protecteur Les avoués étaient ordinairement des nobles.
Il y avait, dans la seconde race, un avoué de la partie publique
, Montesquieu, Esp. XXVIII, 36.
HISTORIQUE
XIe s. Là vous suirat, ce dist mis avoez
, Ch. de Rol. IX.
XIIe s. Charles nostre avoez
, Ronc. p. 14. Si garis [protége] hui Rolant nostre avoé
, ib. p. 56. Cil qui tient Champagne et Brie N'est mie droit avoués
, Hues de la Ferté, Romancero, p. 186.
XIIIe s. Emprès se croisa Henris d'Anjo ses freres et Tierris ses niés, Guillaumes avoués de Bethune…
, Villehardouin, VI. Diex, fait-il, je vous tien à mon droit avoué
, Berte, XLV. Il nous convient querre avoé
, Chr. de Rains, 229. Ausi me serviront com ses aie [comme si je les aye] engenrés ; Il ierent tot mi fil, j'iere lor avoés ; En paradis celestre sera lor iretés [héritage]
, Ch. d'Ant. I, 135. Se li cas quiet [tombe] en apel, et il a ensoine [excuse], il pot avoir avoué et fere le [la] bataille
, Beaumanoir, 80.
XVe s. Voire, dit le maire, qui jà estoit advoé du roi, gars puant, parles-tu ainsi en la presence du roi ?
Froissart, II, II, 115.
ÉTYMOLOGIE
Advocatus (voy. AVOCAT).